Aujourd’hui, on prend le 29. Hier, quand les sabots des chevaux claquaient sur le pavé,
on prenait le “Madeleine-Bastille”. Un temps où les messieurs saluaient avec leur chapeau et où les dames, ramassant d’un geste souple leurs jupons, provoquaient l’émoi en montrant le bout fin
d’une bottine…
7,10 euros. Ce n’est pas cher payé pour un si beau voyage. Quelques tickets de bus, et encore
voyage-t-on à l’impériale « en remontant le
boulevard ».
Il faut dire qu’en matière de voyages, l’auteur est un fin connaisseur. Jean-Paul Caracalla fut en
effet le directeur de la Revue des voyages, un titre disparu avec la
guerre et auquel il redonna vie dans les années cinquante. Il y amène alors les plus grands : Cendrars, Chardonne, Morand, Fraigneau, Mac Orlan, Déon, Nourissier, Louise de Vilmorin… Des
voyageurs eux aussi, et des écrivains du voyage. Une autre époque, celle de la Compagnie internationale des Wagons-lits et des Grands Express européens dont Jean-Paul Caracalla a rejoint la
direction. On rêve… Madone des sleepings et Prose du Transsibérien…
Jean-Paul Caracalla
http://www.filsdefrance.fr/breves/pour-decouvrir-les-charmes-du-vieux-paris-en-remontant-le-boulevard-par-jean-paul-caracalla/