« Oradour sur Glane ». Un nom qui sonne aussi fort que le clocher qui a vu le massacre de centaines de parents, d’enfants, de vieillards, de femmes, peut sonner fort à nos oreilles. A tout le moins, nous aimerions qu’il en fut ainsi, car le cri des Fusillés, Massacrés, Internés, Déportés… se fait de plus en plus sourd. Alors que les années avancent, que la vie a repris son cours et ses droits, alors que la mort n’a pas encore emporté les deux derniers survivants, la Mémoire s’étiole. L’Histoire n’est plus qu’optionnelle dans les filières scientifiques. Alors qu’on bourre le crâne de nos enfants et de nos ados dès le plus jeune âge de conneries qui ne leur seront pas plus utiles qu’une chaussette usagée et trouée, le principal est oublié. France, c’est ta Mémoire qui s’amenuise. Un peuple sans Mémoire n’a pas d’avenir.
Alors que François le second, fort de son succès au Mali, veut nous embarquer dans une nouvelle aventure militaire, le hasard du calendrier amène les présidents français et allemand dans la ville martyre. Que demander aujourd’hui ? Que l’Allemagne par exemple reconnaisse l’enrôlement de force des Français qu’étaient les Alsaciens. La France, elle aussi a beau jeu de se défausser depuis des années sur les enrôlés de force, comme sur la Déportation, au motif d’homosexualité en disant que « ce n’était pas la France, mais des territoires annexés et donc l’Allemagne ». Les Déportés pour motif d’homosexualité, avant d’être alsaciens, étaient français. Les enrôlés de force, avant d’être alsaciens, étaient français. La France et la République ne peuvent faire l’impasse, la France et la République ne peuvent fractionner leurs enfants, la France et la République sont une et indivisible en tous domaines.
Alors que des enfants de France avaient échappé au four dans les camps nazis, alors que des enfants de France avaient échappé au gazage dans les camps nazis, ils ne demandèrent aucun oubli mais ne voulurent faire aucun pardon. Ils n’avaient qu’une phrase à la bouche, qui sortait de leurs tripes émaciées : « plus jamais ça ». Plus jamais d’enfants gazés, plus jamais de femmes gazées, plus jamais d’hommes gazés, pour que plus personne ne soient jamais gazés quelque soit la nationalité, la « race », l’orientation sexuelle ou religieuse, philosophique, quelque soient les opinions politiques dans les camps ou sur les champs de bataille.
Mais une question me vient à l’esprit : plus jamais ça, hier comme aujourd’hui, de ce fait nous sommes plus qu’ambivalents, alors que faire en Syrie ?...
Que la Force soit avec vous, salut et Fraternité.
Oradour: une image pour l’Histoire
http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/09/04/oradour-une-image-pour-lhistoire/
Seconde Guerre mondiale : Oradour exemple de la brutalité absolue
L’enseignement de l’histoire allégé dès cette rentrée